Hommes Indre et Loire "La Briche "

Publié le par Boulmé Nadine




          " Une belle histoire de nôtre Touraine "
L'étang de Hommes qui était le plus grand de la province , fût vendu nationalement comme le surplus de la terre d'Hommes , dont il dépendait , acheté par Wiriot de Gourbiéres qui le revendit en 1804 à Mr de Contades de Gizeux . En 1825 cet étang fut attribué en partage à la Baronne de Champchevrier , puis affermé, pour être mis en culture à Joseph-Christian  des Mazis .  Ce dernier construisit au bas de la chaussée une maison qu'il nomma "La Briche ", défricha l'étang et se ruina . La Baronne de Champchevrier vendit vers 1839 , la nouvelle terre de La Briche à François Aquilas Laurent , qui à son tour , trouva la ruine , à bâtir et à cultiver . Ce dernier a vendu La Briche à Firino receveur général  des bouches du Rhône , dont le gendre Hély d' Oissel en a transmis la propriété à Jean -François Cail en 1857 . Cet opulent industriel par des acquisitions successives a quadruplé l'étendue de la Briche  .109-copie-1.jpg
      Cet homme commença sa vie par une enfance trés mouvementée, trés jeune il fut mis à la porte de l'école.  Parti à 15 ans , fait son tour de France de chaudronnier . Le génial enfant allait néanmoins devenir le léader français de l'industrie des machines . Mais à côté de le construction mécanique qui fit sa gloire et sa fortune....Mr Cail voulut appliquer sa méthode industriélle à l'agriculture . " Le bonheur n'est pas dans l'accumulation de richesses " disait Jean-François , mais l'action d'entreprendre, d'inventer, de surmonter des défis . Comme les grands " self-made men " américains , il ne connut jamais le montant exact de sa fortune tellement il était hanté par ce besoin d'entreprendre .
      C'est à la Briche ( commune de Rillé , Hommes , Continvoir  )  que le maître  d'oeuvre entreprit la concrétisation de son audacieux projet .  En Mai 1beoeuf04-copie-1.JPG857  Mr Cail agé de 53 ans  , acheta queques 600 hectares et , de  1857 à 1858 conçut une ferme industrielle . Là ou les propriétaires s'étaient  ruinés à vouloir tiré parti d'un sol fort , ingrat .....L'ingénieux entrepreneur, allait rapidement démontrer qu'en organisant rationnellement  le  travail , et en utilisant des engrais appropriés , on pouvait modifier la nature d'un sol afin de le rendre productif . ...Le coût de la main-d'oeuvre et la réorganisation de l'industrie sucriére en France auront toutefois raison de cette oeuvre37198003.jpg exceptionnelle, unique presque ....."Tout pousse dans la nature si vous l'aidez un peu" aimait-il à dire . Il va entreprendre à la Briche la répétition des travaux d'Hercule pour prouver son avancé  . Aucun  complexe agricole n'a jamais égalé celui de la Briche , tant par son gigantisme , ses innovations que par ses résultats .  Imaginez : supprimer des centaines de kilométres de fossés et de haies  , arracher 25000 peupliers et assécher  332 hectares d'étang et de terre inculte .   Le terrain y est ingrat de par sa nature , il est cueilli peu de froment , le reste seigle, orge , avoine et blé noir ....Le blé est la seule production du terrain , hors un peu de pois de terre ,  ou patates, assez peu de chanvre  , point de lin , point de fruits , point de bois , quelques noyers épars , trés peu de vigne et le vin est mauvais, peu de bestiaux et , de mauvaise qualité........point ou peu d'élevage, les fermes grandes ou petites ne sont pas fourragéres en bestiaux .........peu de prés , point de pâturages communs , peu de fourrager.........les terres par conséquent sont peu engraissées ........Bref ! ...l'exemple d'une agriculture débile , typique de la majeure partie de la campagne française à la fin de l'ancien régime hormis queques grands domaines situés sur des terroirs  excellents .    Nous sommes un siécle plus tard dans le même coin reculé de la
 Touraine du Nord-Ouest , à 16 km de Château-la -Valliére et à 40 km de Tours ......Mais il est vrai , aprés la passage d'un chevalier d'industrie qui marquera les idées et, les hommes de son temps . Une belle histoire ou rien ne fut légende et  tout pure réalité  !.......Comment alors expliquer le formidable pari lancé par son nouveau propriétaire, un des plus ingénieux héros de la révolution industriélle et du capitalisme du siécle dernier .......
 s-batteuse-1939-copie-1.jpg     Ce Mr Cail que les tourangeaux de cette Sologne n'avaient encore jamais rencontré  < Qu'y trouve-t-il > , le pays était pauvre , comment expliquer alors le formidable pari lancé par son nouveau propriétaire . Ce Deux -Sévrien a déja fait  fortune dans l'industrie des machines à vapeur et du chemin de fer  .....Il est loin d'être un inconnu dans le monde des affaires ......Mr Jean-François Cail , simple ouvrier chaudronnier ..... Il accomplit son tour de France ,et rencontra le chimiste Charles  Derosne  qui avait fondé à Chaillot  en 1818 , un attelier d'appareils destinés à la fabrication du sucre technologie encore nouvelle . En 1836cmcb486-copie-1.jpg , Desrone s'associa avec son ouvrier  Cail , les affaires prospérèrent rapidement  tant et si bien , que l'entreprise de chaudronnerie et métallurgie ouvrit des succursales à Bruxelles , Valentiénnes , Douai , Denain , il eut des agences dans les colonies  . A la mort de Derosne , en 1846 , Cail prit l'affaire  en son nom  , mais faillit la perdre en 1848 lorsque  Louis Blanc tenta de transformer cet établissement en association ouvriére , sans succés d'ailleurs  . Cail redevenu propriétaire porta le capital de son usine à sept millions . Son fils Alfred fût associé à l'entreprise paternel .
L'éffectif  industriel  comptait 3000 ouvriers  dans les ateliers parisiens et 2000 dans ceux du nord et de le Belgique  . De 1845 à 1889 , 1360 locomotives , 200 fabriques à sucre pour les colonies françaises et hollandaises virent le jour sous le label < J-F Cail  et compagnie > , sans compter les travaux d'art réalisés en France  et à l'étranger  (  Russie  )  . Son sens des affaires ,s'étendit aussi au monde agricole encore plongé dans une profonde lithargie . Ce capitaine d'industrie recherchait avant tout de mettre en pratique au moyen d'une technologie fondée sur l'association fer-vapeur , trois idées fondamentales : économie de l'energie , augmentation de productivité et rendement  maximum .. Son idée principale était drc-brebis-2003.jpge mettre au service de la terre , des nouvelles machines qui non seulement amélioreraient les rendements , mais surtout permettraient , la réalisation d'une concentration verticale allant par exemple de le culture de la betterave , à la fabrication de sucre et de l'alcool , en passant par la production de viande bovine ....Cail n'était pas un néophite : il avait dirigé une des plus grandes importantes exploitations sucriéres des Antilles en dotant la distillerie et la sucrerie d'un matériel nouveau , mais l'organisation verticale dont il rêvait pour l'outre-mer ne lui parut finalement possible qu'en France .
   En 1853 il acheta au Plans prés de Ruffec , une propriété  de 158 hectares et trés vite révolutionna les habitudes agricoles du pays en fabriquant  une culture améliorante  axée sur la betterave  .  Cette plante lui permit  d'élever des animaux lesquels donnent du fumier destiné à enrichir la terre , dont le capital  foncier !......Les revenus de ce capital proviendront de la distillerie  de l'alcool et la vente des animaux de boucherie . Jean-François  Cail pouvait ainsi affirmer que la " distillerie  est le pot au feu  de la ferme pour le bétail  "  . La ferme de Cail possédait des bâtiments neufs , pourvus de commodités les plus extraordinaires  pour l'époque : usine à gaz , ligne 1074310.jpgtélégraphique , intallation moderne .......Fort de succés  , Cail estima que sa propriété  des  Plans n'était pas une ferme à la mesure de ses talents  et voulut appliquer sur une grande échelle ses conceptions sur l'agriculture intégrée .                                                                                                                                                                                          Cail n'a pas l'habitude d'engager inconsidérément un capital et pourtant à la Briche plusieurs proprétaires s'étaient ruinés . Afin de mettre en pratiqueses théories Mr Cail plaça au milieu de cet immense terrain , désormais tout d'une piéce , une ferme centrale construite sur Rillé ( limite sur Hommes ) et sept annexes véritables fermes " satellites : "  "La Parmencelle "  " Beauregard "  "La Bodiniére " "La Guérinerie " " La  Pichardiére " " Bourgneuf " " Le Petit Bois " ....La vue d'ensemble a été réalisé depuis la porte de Hommes . En entrant dans la cour , on laisse à gauche , la maison qui sert de logement au propriétaire , la basse-cour  , les trois bouveries dont la direction va de l'est à l'oueXst  et drriére lesquelles sont situées , la grange , les fosses à pulpe et la bergerie  , à droite la maison du jardinier , un hangar qui sert à abriter les véhicules , le magasin , les greniers à grains , le hangar sous lequel sont889691.jpg placés des instruments aratoires, un petit corps de bâtiment qui sert de cuisine et de réfectoire aux bouviers 
La distillerie , le magasin aux alcools , la forge et la charonnerie  ferment la cour au nord  .  La ferme de la Briche devient le coeur du domaine placé sous la direction d'un habile régisseur Mr Pinpin , un cousin . Les bâtiments disposés sur un plan presque rectangulaire , ferment un vaste enclos sur les côtés , duquel on trouve un magasin général  à trois étages  sur une centaine de métres ( hangar à voitures , grenier de blé , habitation  du régisseur , du chef de culture et du fermier  ) La ferme comprend une immense bergerie pouvant recevoir 3000 Xmoutons.....faisant face à la grange prolongée par la  " fabriqué " . La grange  est à la dimension des grandes ambitions de Jean-François Cail  : 112 m sur 40m , d'une hauteur de 10 m , sur une superficie de 44,80  m2 !......la toiture représente plus d'un hectare d'ardoises . Les trois travées qui la composent sont parcourues par un chemin de fer et traversées par un arbre de transmission actionné par une machine à vapeurX de 15 chevaux . Une machine à battre sur rail peut y débiter 80 à 100 hl de froment par jour . Les pulpes de betteraves sont conservées seules ou aliées à la paille hachée dans deux réservoirs  , ou fosse à pulpesX disposés le long de cette grange  . Au nord quatres bâtiments abritant la distillerie , le générateur qui fournira de l'énergie à l'ensemble , et qui élevera l'eau de la riviére , le moulin , le germoir , le tout sur une autre centaine de métres .                                                                         Au milieu de la cour se dressent trois bouveries  (  54 x 20 m chacune  ) , pour 600 bovins disposés sur quatre rangées séparées , deux par deux par une allée . Tout ça muni d'un chemin de fer qui permet  d'affourager   à l'aide de wagons les animaux , deux rangées à chaque fois .Dans chaque bouverie  deux citernes  renferment un mélange de pulpes de betteraves  et de paille destiné à la961878.jpg fermentation  . La ferme sera éclairée au gaz  et pendant la distillation deux cents becs pourront briller de tous leurs feux . A l'extérieur , le purin sera recueilli  dans des fosses à ciment .                                                                                                                                                                                    Tous ces bâtiments sont reliés par un petit  chemin de fer  de 0,72 m d'écartement !....là aussi trésor d'imagination  . Le matériel férroviaire comporte cinq séries  deX wagons :  Wagons à pulpe pour bouveries , à pulpes pour fosses ou conçus pour acheminer la paille , la dréche , aussi des wagonnets à bascule  .
 28783-copie-1.jpg    Les fermes satéllites réparties sur les communes sont reliées par  12 km  de routes et de voies ferrées ." La Briche "devient le véritable cerveau de cet ensemble : les fermes secondaires bâties sur le même plan ne servent que de logement aux  personnels et aux animaux  , le ravitaillement en blé , avoine , foin est assuré depuis les magasins centraux  .   Le systéme de culture reposait sur l'assolement triennal avec betteraves  , céréales et prairies artificiélles  ( sainfoin , tréfle , vesce ) . Cail cherchait avant tout à augmenter  les rendements en utilisant les plantes améliorantes et une fertilisation massive à base de fumier animal  ( 2852 m3 par an ) , de compost obtenu à partir des détritus de distillation  mélangés au purin et à la boue de cour . La culture de la betterave restait la pierre d'achoppement de l'entreprise en procurant à la fois nourriture pour le bétail , engrais et produit de distillation .                                                                                                                                                                                                                Les terres sont labourées en planche de 4 m de largeur . Chaque charrue , avec avant- train est trainée  par quatre boeufs  attelés au joug .  Les arraires  (  charrues sans avant -train  ) sont  tirés par deux ou trois chevaux  . Deux cents boeufs étaient engagés , dans cette opération qui demandait trois labours  préalables avant d'éffectuer  les semailles de betteraves  . A la fin du siécle on verra apparaitre de véritables monstres à vapeur ancêtre du tracteur actuel  . Le rendement  moyen de betteraves  en 1862-1863 atteindra 19 tonnes à l'hectare . Pour l'ensemble de la propriété 4592-oxen-520-copie-1.jpgde 1857 à 1863 , le bénéfice avait été de 30 francs l'hectare , ce qui représentait un revenu de  1,56%  . En fait  , compte tenu des investissements ,  seule l'année 1863 fût bénificiaire  .  Le revenu peut parâitre fort modeste mais Mrvignette.axd.jpg Cail avait prouvé que l'industrie  pouvait venir en aide à une agriculture  apparemment  sans avenir ......mais il est vrai  à une époque ou l'inflation était encore inconnue . L'éssentiel des revenus provenait de l'alcool distillé à partir de la betterave  ( procéde champonnais : 3,87° d'alcool  pour 100 kg  )  ,et de grains  ( distillation encore peu développé  en 1863 ) , comprenant six  organisé selon une structure pyramidale , l'encadrement était assuré par le régisseur,  logé , nourri pour un salaire 2000 francs l'an : un  commis de ferme , un agent comptable , un distillateur également logés 1000 à 15000 francs l'an  . A la Briche , les quatres chefs de bouverie  étaient répartis dans les fermes satellites . Chaque bouverie occupait six laboureurs et six toucheurs  pour 24 boeufs de travail .allanc-copie-1.gif Le personnel d'encadrement en plus du salaire , était intéréssé à l'entreprise et  percevait 10 %  des bénéfices  . La main- d'oeuvre  des tâcherons fût recruté dans les communes des alentours mais trés rapidement Mr Cail dû se rendre à l'évidence , qu'elle était assez mal préparée à cette nouvelle maniére industriélle  , de mettre en valeur la terre et profit obligé , le propriétaire eut recours à une main-d'oeuvre  " docile " par définition , puisque  cent enfants de la colonie pénitentiaire agricole de Mettray vinrent à la saison des topérations  :  trempe , germination , séchage , macération , fermentation , et distillation de 28 °  d'alcool pur . Par des " on dit " , les ouvriers qui y avaient  travaillaient  ,  la plupart sont devnus alcooliques  .....Rien n'est laissé au hasard , afin de conserver son personnel l'hiver , Mr Cail engranger les moissons dans les vastes magasins et n'entreprenait le battage dans l'immense grange qu'à la mauvaise saison  .... Mr Cail en bon chef d'entreprise , parcourt son domaine un crayon à la main les comptes   sont  tenus  d'une maniére rigoureuses.                                                                                                                                                                                                                                                                               Pour  le personnel , fort nombreux etait faire l'appoint et réaliser ainsi le tiers environ du travail en 1859 et les années suivantes  . De jeunes délinquants de 15 à 18 ans , pensionnaires de cette institution  Pour lesquels Mr Cail fit construire des locaux ( la cantine )  , afin de les loger avec leurs  " chefs de famille " étaient soumis au même réglement qu'à la maison mére .  Les salaires  des ouvriers agricoles payés à la tâche , s'échelonnaient de 10 à 18 francs par hectare , arraché , biné , ou moissonné , de 15 centimes pour une tonne de betterave chargée , et 55 centimes par hectolitre battu . Un domestique nourri et logé avait un gage annuel de 250 à 300 francs ,
environ le double de ce que percevait un manoeuvre avant l'arrivée du fermier ingénieur  .
 Monsieur Cail lui , pensait bien faire . Souvenons-nous qu'il est d'origine modeste et qui sait , s'il n'a pas frôlé lui-même  la délinquance juvénile ?? Pour cet homme, la vertu du travail prime sur toutes les autres : il va donc tenter de rebâtir la personnalité de ces jeunes , de donner un sens à leur vie par l'exemple du travail quotidien ... Si Mr Cail n'apportait pas la richesse , son entreprise permettait cependant d'offrir du travail à une population  qui , jusqu'à présent végété au milieu d'un terroir misérable . A la fin du 19éme siécle , un petit hameau avec école
, à une centaine de métres de la ferme, fût conçus pour recevoir les colons , puis les enfants du personnel ( 2740 éléves de 1880 à 1934 )....Ainsi la Briche était presque une commune avant l'heure . Lors de l'exposition1455-3c.jpg internationale  de Londres , en 1861 , Jean-François Cail   est promu officier de la légion d' honneur ... L'année 1864 fût celle du succés , au concours régional , Jean-François reçut  la prime d'honneur .....  réservée aux exploitants modéles  per Mr Lecouteux qui présenta le lauréat en ces termes < < Quand il songe à toutes ses grandes créations , quand il est à l'une  de ces heures de recueillement ou les hommes d'élites présents , leur vie pour le bien qu'elle a produit , et pour le bien qu'elle produira , ce doit être avec une indicible  jouissance qu'il arrête  sa pensée sur cette terre de  la Briche  , marécage d'hier , vaste plaine de moissons aujourd'hui  >> . Une époque ...........un style certes , mais une réussite indéniable  s'appuyant sur des conceptions encore variable aujourd'hui .                                                                                                                                                                                                                                                                                            .A la fin de 1867 , il ordonne que commencent les travaux du château , dont il avait rêvé toute sa vie et sur le même élan commande un immense lit d'ébéne , sculpté à ses initiales comme le voulait le goût  du second empire ....Ironie du sort Jean-François Cail ne devait jamais dormir dans son grand lit ni habiter le château de ses rêves . Il décéda le 22 mai 1871 en Charente épuisé à la tâche . Mais le château fût construit , la veuve de Mr Cail,  née  1455c-copie-1.jpgMarguerite ,Céline  Lefranc va devenir la premiére châtelaine de"  la Briche " aprés en avoir achevé l' aménagement par l'architecte parisien  Lemesnil . Un vrai château de maître  du plus pur style Napoléon 3 , se dresse en retrait de la ferme , témoigtnage à la fois  de la puissance de cette famille  .  Cet ingénieux entrepreneur avait démontré qu'en organisant rationnellement le travail et en utilisant les engrais appropriés , on pouvait modifier la nature du sol afin de la rendre productive . En 1875 , quatres  années aprés la disparition du créateur , l'étendue du domaine était de 1635 hectares  Puis Mme Cail Marguerite  disparue à son tour  , le 6 Décembre 1890 en Pologne , laissant pour  seul héritier , chacun pour moitié sa fille Louise épouse de Charles  Hébert agent de change à Paris , puis à Jean - François et Charles-Edouard , ses petits-enfants mineurs , par représentation  de leur pére décédé  ; Mme Hébert Louise  devint seule propriétaire et décida à son tour la construction d'une petite église ( trés belle )  en 1896 .                                                                                                                                                                                                    A la fin du 19 éme siécle le domaine allait évoluer vers sa compléte désagrégationchapelle02.JPG .totale......... Cette  oeuvre exceptionnelle , unique presque , crée en l'espace d'un quart de siécle mit  plus de 75 ans à agoniser  . En 1900 cessa l'exploitation directe , un fermier général Désiré Morcher prit le domaine  . Aprés avoir supprimé la distillerie en 1905 , il ne conserva que l'élevage  , et la culture des céréales  : le rendement betteravier devenait trop faible malgré le fumier et les engrais chimiques , il ne pouvait supporter  la concurrence avec les régions spécialisés . La fontion du fermier général fût supprimée en 1926 , quand Moïse , le fils de Désiré Morcher résilia le bail , le coût de la main-d'oeuvre  étant trop lourd , conséquence de l'évolution  de la législation du travail et de l'éxode rural qui raréfiait le personnel disponible  . Le domaine allait évoluer vers sa compléte désagrégation , d'abord donné en métayage aux salariés qui les occupaient , les fermes " satellites " deviendront indépendantes , les unes aprés les autres en 1947 . Grâce au nouveau statut de fermage et au Crédit Agricole  qui permirent le rachat des fermes par leur métayer  . Le petit-fils de Jean-François Cail avait repris 550 hectares , en faire valoir direct , mais la propriété éclata difinitivement  à la suite de partage familiaux en 1949 . L'arriére petit-fils de Jean-François Cail , Mr François Hébert devenait proptiétaire  du coeur de l'ancienne Briche ( 150 hectares ) , ou il décéda en 1981 .
15e1.jpg      Une grande réussite au siécle dernier et qui reste encore de nos jours une étonnante aventure industriélle , même si certains peuvent estimer qu'à vouloir trop torturer la nature , elle finit un jour par se venger ........à moins que ce ne soit l'atmosphére de la Touraine  peu propice aux grandes entreprises qui explique l'irrémédiable  déclin de " la Briche " . Puis plusieurs propriétaires  passa dans ce fabuleux château ,  chacune de ses familles  posera sa piérre à l'édifice ...
     Maintenant la vie est tranquille à la Briche , la forêt a retrouvé sa faune , les serres leurs légumes , l'étang ses poules d'eau , l'entrée un portail tout neuf , les murs leur histoire  et, les châtelains un défi qu'ils relévent tous les jours pour que Jean-François Cail qui fût à l'origine de ces aventures dorme en paix  .
   Maintenant la ferme est totalement à l'abandon  , ce qui fût une grande réussite en son temps  et qui reste encore de nos jours une étonnante aventure industriélle  . Dans la grisaille hivernale , l 'illustre fondateur Jean-François Cail contemple du haut de son socle le reste des vestiges de son exploitation agricole modéle , un des plus beaux fleurons des fermes industrielles de la France !........

 
       
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G
Merci pour cette histoire de mon arrière arrière arrière grand père ... <br /> Je n'ai été enfant qu'une seule fois à la Briche (qui appartenait alors au frère de ma grand mère : François Hebert .. qui ne vivait plus que dans 2 pièces ...)
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C
Bonjour , je viens de retrouver 4 livres des années 1870 illustrés par gravures sur bois, intitulés :<br /> BIBLIOTHEQUE DE LA COLONIE du Chateau de la Briche . Si ça intéresse quelqu'un vous donnerez ce que vous voulez , j'accepte de les envoyer contre paiement du port . Histoire que ces ouvrages ne finissent pas à la poubelle . Bonne journée
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D
J'ai passe mon enfance a la Briche, j'en garde un souvenir eternel. Je pleure de voir cet abandon. Mon grand pere y etait le menuisier qui travaillait a l enttrtient des dependences. Si quelquin m a connue, merci de me contacter. SYLVIANE
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B
Bonjour, je me souviens bien de toi. Je serais contente de te revoir. Ou habites-tu ?
C
Bonjour Sylviane, je me souviens très bien de toi, je mangeais le midi chez tes grands-parents. Je serai très contente d'avoir de tes nouvelles, savoir ce que tu deviens.<br /> Amicalement et peut-être à bientôt.
J
Chère Madame,<br /> Pouvez-vous m'envoyer ne copie des cartes postales de La Briche, qui se trouvent sur votre blog ?<br /> Sincèrement vôtre
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F
la briche c est notre enfances ma grand mere a vécu la bas mes parents et ces cinq enfants vagues souvenir nous sommes partis lorsqu il y a eu le feu mais ma grand mere est rester plus longtemp mon<br /> autre grand mere a vecu a homme et moi meme je suis née a rillé trop plaisir de revoir tout ces souvenir merci encore
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C
Fety epouse duriez,bjr je croit qe nous fesont party de la meme famille,ma grand mere sapellais anne marie beaudoux esque sa vous parle